A propos des unités militaires

Le corps d'armée est une création de Napoléon Bonaparte, qui l'utilisa pour la première fois, lors de la campagne d'Autriche en 1805 au sein de la Grande Armée. Il regroupa les divisions de celle-ci en de grandes unités interarmes (de 10 000 à 30 000 soldats d’infanterie, de cavalerie et d’artillerie) commandées par ses maréchaux. Toutefois, ces groupements étaient suffisamment petits pour vivre sur le pays : s'ils empruntaient des itinéraires différents, ils s’affranchissaient donc de la nécessité d'une logistique, ce qui leur permettait une grande mobilité. Mais, séparés de moins d'une journée de marche, ils pouvaient se concentrer sur un point décisif très rapidement, lors d'une bataille majeure. Ce concept de décentralisation des forces, puis de concentration, fut validé par les victoires d'Austerlitz, puis d'Iéna et d'Auerstaedt.

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Chaque division est composée de plusieurs régiments ou brigades et est commandée par un général(de division).

Un régiment regroupe plusieurs bataillons ou plusieurs compagnies, et est commandé par un colonel ou un lieutenant-colonel. Son effectif moyen est de 3500 hommes. C'est davantage une subdivision administrative qu'une unité tactique destinée à la manœuvre ; ce rôle étant assumé par le bataillon et, au-dessus, par la brigade (général "de brigade").

  • La demi-brigade a été créée en 1791 pour remplacer l’appellation de régiment dont la connotation royaliste ne plaît pas. Le règlement de 1794 remplace les anciennes unités à deux bataillons par des «demi-brigades de bataille » à trois bataillons censées assurer la qualité de l'armée puisqu'on y pratique l'amalgame entre deux bataillons de volontaires et un de militaires professionnels. Il y a à l'origine 198 demi-brigades mais devant la fonte des effectifs, on décide en 1796 de fusionner les demi-brigades de bataille par deux dans de nouvelles « demi-brigades de ligne », devenues régiments en 1803.
  • Par exemple, un régiment d'infanterie, qu'il soit de ligne ou léger(1), doit comprendre :
     Un état-major (1 colonel, 1 major, 4 chefs de bataillon, 5 adjudants-majors, 1 quartier-maître trésorier, 1 officier payeur, 1 porte-aigle, 1 chirurgien-major, 4 aides-chirurgiens, 5 sous-aides, 10 adjudants sous-officiers, un 2e et 3e porte-aigles, 1 tambour-major, 1 caporal tambour, 8 musiciens, 4 maîtres-ouvriers),
     Quatre bataillons de guerre à six compagnies dont deux d'élite (grenadiers, ou carabiniers dans l’infanterie de ligne et voltigeurs) et quatre du centre (fusiliers, dans l’infanterie de ligne, et chasseurs, dans l'infanterie légère),
     Un bataillon de dépôt à quatre compagnies.

Un bataillon regroupe donc plusieurs compagnies ou escadrons dans les armes « à cheval ». Traditionnellement, un bataillon était commandé par un chef de bataillon ou commandant.
[Les quelques bataillons subsistant dans l'armée française portent ce nom par tradition (chasseurs à pied ou chasseurs alpins) et sont en fait des régiments, c'est-à-dire de véritables formations administratives. Ce sont des bataillons formant corps. De ce fait, ils sont commandés par un colonel ou un lieutenant-colonel].

Une compagnie est une unité d'environ cent quarante hommes, généralement commandée par un capitaine, et divisée en sections (unités d’infanterie) ou pelotons (dans les armes « à cheval ») qui comprennent une quarantaine d'hommes.

Dans le domaine militaire, une batterie désigne évidemment un petit groupe de pièces d'artillerie (canon, mortier, obusier, etc). Sur le théâtre des opérations terrestres, les batteries sont généralement regroupées en unités plus importantes appelées bataillons, qui sont à leur tour regroupées au sein d'un régiment ou d'une brigade d'artillerie ou d'armes combinées.

Pour ces appellations d'infanterie légère, de ligne ou de la garde, compagnies du centre, ou encore de cavalerie légère, de ligne, ou lourde Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Arm%C3%A9e_napol%C3%A9onienne